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L'ange Mimosa

15 décembre 2015

Vers la lumière

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Ouvrir les yeux à nouveau sur les beautés du quotidien, ça m'avait manqué, oh oui !
Une fleur en bouton (en décembre !), un ciel tout rose, cette lumière d'hiver qui caresse les vignes dénudées, et puis les sourires...
Retrouver le souffle, celui qui fait vivre, celui qui attise les joies, respirer inspirer soupirer, et dans chacun de ces mouvements sentir les tensions qui s'éloignent, et la vie qui revient.
Alors vite vite, remplir le réservoir, comme à chaque fois, le remplir jusqu'à ce qu'il déborde peut-être, y mettre des amis, des câlins, des musiques, tous les mots doux et les mains sur l'épaule, le remplir aussi avec les bonnes odeurs de cannelle et d'orange, avec du thé aux épices et des bougies partout, avec des projets, enfin, même de tout petits projets, noter sur l'agenda quelques dates, succomber aux tentations, un peu, pour ressentir la joie d'ouvrir un petit paquet comme ça juste parce qu'on avait envie et que c'est tellement bon, d'avoir envie, quand on a ignoré cette sensation trop longtemps.
Revivre...
Je suis sortie d'affaire, comme on dit, l'orage est passé, comme on dit... Mais toujours, cette menace, cette faiblesse... Comme un sursis permanent... très inconfortable et injuste...
Je ne dois surtout pas penser à ces jours perdus, mais profiter de chaque instant, là maintenant, sans jugement, sans culpabilité, et puis faire le plein de belles étincelles, car elles m'aideront, la prochaine fois, à rallumer la petite flamme de ma vie.

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30 novembre 2015

Carnet de lutte #3

Depuis hier, du mieux, tout doucement la pente s'inverse, alors je remonte, petit à petit, et je sors tous ces mots, ils me font moins peur une fois hors de moi.

flou

La dépression, c'est l'indifférence à tout qui progressivement gagne du terrain...
L'incapacité à voir ce qui pourtant était si beau la veille. Ou était-ce l'avant-veille ? Quand cela s'est-il dégradé ?
Que c'est sournois...
La dépression grignote petit à petit ma capacité à voir le beau.
Elle grignote le Beau. Plus rien n'a d'intérêt, plus rien n'accroche le regard, il ne me reste qu'à fermer les yeux et attendre.
Le réel se décolore peu à peu. Quand il devient si pâle qu'il en est presque transparent, c'est trop tard, et je m'en veux d'avoir laissé faire.
Ai-je laissé faire ? Est-ce ma faute* ?
Je résiste, je fais illusion, je me donne l'illusion que tout va bien, que ce n'est rien, que ça va passer... et puis un jour je n'y arrive plus, je me relâche un peu et c'est là, à cet instant de trop de fatigue dûe à trop de tension que le mal me submerge.
Des petits accrocs dans ma joie de vivre, rien de très visible, et puis un jour je ne me reconnais plus.
Je m'effrite. Je m'écroule, réellement, le corps lâche mais c'est le mental qui implose.

*Je sais que non, que c'est une maladie, bien sûr, mais tous les petits signes avant-coureurs, je dois les repérer, m'affoler dès leur apparition, tout mettre en place pour lutter, pour ne pas tomber encore une fois.

29 novembre 2015

Carnet de lutte #2

fleurs

A chaque fois, la même chose. Cela me rassure un peu bien sûr, car je sais d'expérience que cela a une fin, qu'un apaisement est au bout du chemin, mais cela m'effraie aussi, de voir revenir ces moments terribles, comme une fatalité, non, pas encore ! Je sais maintenant que la descente est rude, elle est raide, elle fait mal, elle me brise et me blesse, et avec moi ceux qui m'entourent, je peux compter les cicatrices, et je sais déjà qu'il y en aura d'autres, et cette régularité me met en colère.

Les sorties sont terrifiantes, m'extraire du cocon de la maison est tellement angoissant, je ne veux voir personne, je baisse les yeux, je veux disparaître, qu'on ne me remarque pas, qu'on ne m'approche pas, qu'on ne me demande surtout pas si ça va, je ne sais pas mentir, je ne peux pas dissimuler, j'ai essayé, inventé des rhumes qui font pleurer les yeux, des virus si contagieux que je ne peux m'approcher, n'importe quoi, je me promène avec mon grand bébé dans mes bras tout collé pour cacher mes larmes, comme une barrière, une protection, et j'ai honte pour cela. Honte de lui infliger cette mère qui ne va pas bien, honte de me cacher derrière lui.
Et en même temps, ou juste après, je m'inquiète d'être devenue transparente, je pleure d'être abandonnée. Ne me regardez pas ! mais ne m'ignorez pas... Ne me parlez pas, mais ne m'oubliez pas s'il vous plaît... Ne me demandez rien, je ne suis capable de rien de bien... mais pourriez-vous faire comme si ? Pendant des jours, je me cache, j'évite ceux qui me connaissent, qui cherchent mon sourire habituel, celui qui a disparu de mon visage figé et que j'ai peur de ne plus jamais savoir former.

Ces quelques jours qui me semblent si longs, ne sont rien que quelques jours pour le reste du monde. L'éternité de ma douleur ne dure en réalité que bien peu. Je connais le cap terrible des quinze jours. Des crises tous les jours, pendant quinze jours, c'est le signe que c'est grave, sérieux, durable, signe que je retombe dedans, dans la détresse avec un grand D.
Que c'est long quinze jours ! Quinze jours de larmes, de crises d'angoisse, d'envies de rien, de peur de tout, de culpabilité et de fatigue. L'épuisement nerveux est une torture. Le corps meurti, contracté sans répit, l'esprit sans repos, qui tourne en boucle à ressasser les idées noires, et tout ce temps perdu, les journées pour rien, les projets annulés, rien que de la survie, un jour après l'autre, en attendant le calme, en désespérant de le voir revenir.

Je compte les jours, je note mentalement la fréquence des crises, si je tiens encore quelques heures alors ce n'est pas grave, et si je tiens jusqu'à demain alors ce n'est pas grave, ce n'est pas grave, ce n'est pas grave...

 

28 novembre 2015

Carnet de lutte #1

bw

Besoin d'écrire ce qui m'arrive, en espérant que cela m'aidera.
Je ne reçois que de la bienveillance par ici, et j'en ai tant besoin...

Depuis quelques temps, les épisodes anxieux sont revenus.
Les boules d'angoisse, les crises qui tétanisent, les montées de stress.
Pas de raison à tout ça, un état que je connais hélas trop bien, les dépressions qui marquent le rythme de mon existence depuis plus de 20 ans. Les médicaments, je les connais bien, les psychothérapies aussi, tout cela m'a aidée, sauvée même, par le passé.
Désormais, j'avance seule. Par choix. Parce que je commence à me connaître aussi. Je perçois les signes précoces de l'état dépressif, je sais détecter tous ces déréglements qui m'envahissent, je repère les changements d'humeur et de fonctionnement dès qu'ils apparaissent. Je ne suis pas vraiment seule, bien sûre. Mon homme me connaît depuis tant d'années qu'il capte presque aussi vite que moi les modifications que je subis.
Je ne veux pas m'en remettre à la seule prescription pharmaceutique. J'ai testé nombre de molécules, je connais les effets secondaires, parfois tellement détestables et invivables que je veux apprendre à faire sans. Pour cela, il faut que je ne sombre pas, que je reste à flots, que je redresse le niveau avant qu'il ne soit trop tard. Je m'appuie sur des années de thérapie aussi. Je pense avoir fait à peu près le tour de mes névroses, j'ai posé quelques valises en chemin, je n'ai pas fait la paix avec moi-même mais je connais mes failles, mes faiblesses.
Je sais que je peux m'en sortir sans traitement. Je l'ai déjà fait, je sais ce qu'il me faut mettre en place pour y arriver.
Oui mais... cette phase où je refuse tout, où je ne veux pas faire ce qui est bon pour moi, c'est la phase la plus délicate. Il faut que j'arrive à lâcher prise, à accepter ce qui m'arrive, car tant que je lutte je ne fais que tomber un peu plus bas. Comme il est difficile d'accepter cet état ! Accepter cette faiblesse, ce dysfonctionnement... Le raisonnement s'égare, les idées noires font leur apparition, le cerveau tourne en boucle, s'accroche à des erreurs, se dupe lui-même. Les nuits raccourcies n'arrangent pas la situation. Le cerveau se court-circuite, tout va de travers, je le sais mais n'y peux rien. Je suis spectatrice de ma chute, c'est terrifiant. Les jours se suivent, se ressemblent, avec des moments de calme relatif, et des moments d'agitation, d'angoisse qui monte, qui submerge, qui paralyse. Certains gestes, des choses toutes simples, deviennnent difficiles, parfois impossibles. Sortir, affronter le regard d'autrui, cela peut devenir une torture, réellement. Les douleurs physiques m'en empêchent aussi parfois, les muscles tellement tendus qu'ils font mal à en pleurer. Les pleurs, bien sûr, du matin au soir certains jours, alors forcément, sortir comme cela, c'est compliqué. Les yeux rougis et gonflés, difficile d'avoir une vie sociale normale, je rase les murs, baisse la tête, je prie pour ne croiser personne sur mon chemin. Et la boule dans la gorge qui empêche de respirer, qui asphyxie, qui recouvre tout d'une épaisse couche de neige, froide et pesante.

J'écris tout ceci parce que cela doit sortir, arrêter de me détruire. Parce que les moments de lucidité vont m'aider à garder la tête hors de l'eau. Je ne vous demande pas de réagir à mes mots, je les pose ici pour moi, je ne veux surtout pas "partager" ma peine comme on partagerait un bon gâteau. Ma douleur est à moi, rien qu'à moi, elle est la conséquence d'une maladie qui me diminue et pourrait bien me réduire en miettes, mais je veux résister, je dois résister, je ne suis pas seule.

 

 

4 novembre 2015

Dedans-dehors de novembre

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Novembre est loin d'être mon mois préféré...

Je tente d'en trouver les bons côtés, mais... les journées plus courtes, les feuilles qui tombent, le thé brûlant pour se réchauffer... Ce n'est pas ce qui me plaît le plus !
Moi j'aime les longues soirées d'été et le jour qui se lève avant moi, les bourgeons et les premières feuilles qui pointent, le thé brûlant parce que c'est ma boisson par tous les temps !

Heureusement qu'il y a le tricot ;-)

 

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2 novembre 2015

En octobre... on court !

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Mais pas n'importe où...

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Et puis on se repose sur un lit moelleux ;-)

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... et on repart !!!

 

- domaine de la Garenne-Lemot, Loire-Atlantique -

28 octobre 2015

Quelques jours sur Ré...

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Merci Ktl pour l'envie subite de rebloguer ;-)

Pas dit que ça dure longtemps, mais ce qui est pris est pris !

Et ces quelques jours sur cette île adorée nous ont fait tant de bien...
Ré en octobre, c'est doux, c'est calme, c'est lumineux, c'est d'une beauté...

Si vous me lisez, attention, vous devez être, comme moi, d'une ancienne génération !
Merci néanmoins d'être là, et à bientôt peut-être !

6 avril 2015

Bubbles #1

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9 mars 2015

Préparer le printemps...

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Commencer à redescendre "au jardin", reprendre conscience des espaces, envisager les beaux jours qui arrivent, arracher, tailler, nettoyer... tout doucement... il reste tant à faire... mais aussi à profiter... en douceur, avec PLAISIR...

24 février 2015

Petits curieux !

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Museum d'Histoire Naturelle, Chateau des Ducs de Bretagne, Nantes.

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