Quand l'Ange dit stop...
Attention, ce post va sans doute être assez différent des autres, si ça vous destabilise, sorry... mais pas de couture, ni de tricot au menu du jour, allez, peut-être une petite surprise à la fin si vous avez été sages et que vous avez tout lu ;-)
Bon, je me lance...
J'ai dit stop hier, et j'en suis pour l'instant contente.
Si vous vous rappelez, je vous parlais il y a quelques temps de ma sérotonine, je blaguais en évoquant les psychotropes que je m'apprêtais à avaler...
Ben ça y est, j'en ai eu marre. Et moi, quand j'en ai marre, ben... j'en ai marre ;-)
Je vous résume l'histoire :
1/ je vois une psychologue depuis près d'un an, ok, je lui déballe ma petite vie, mes angoisses, mes doutes, ce qui me bloque, ce qui me plairait, bref, une thérapie quoi. Et puis ça ne va pas mieux.
2/ Je vois un généraliste, qui me prescrit un antidépresseur. Bon, why not, j'avais déjà eu ça il y a quelques années, et ma foi ça m'avait plutôt réussi. Tout semble s'arranger (si l'on fait abstraction des effets secondaires, prise de poids, sueurs nocturnes, insomnies...). Mais d'un coup, patatras, ça redégringole, moral dans les chaussettes, angoisses, crises spectaculaires (tétanie, cris, pleurs, je vous avais prévenues, ça change ce post !). Le généraliste dit "moi je ne sais plus, allez voir le psychiatre".
3/ Donc psychiatre. Nouveau traitement, autres effets secondaires, fatigue, ras le bol, re-crises d'angoisse, de pire en pire dirait-on. Ce coup-ci pourtant, en plus de l'antidépresseur, je prends des anxiolytiques, des calmants donc, je me limite car je n'aime pas ça mais je suis dans l'espace en permanence, c'est très désagréable. Le médecin dit qu'il vaut mieux être au ralenti que se taper la tête contre les murs (trash, je vous l'avais dit !) Obligée de dire à mon entourage que je suis malade, obligée de tout organiser autour de cette maladie, les enfants, les trajets en voiture (oui, je commençais à me faire peur, à conduire sous calmants), bref, un peu comme l'enfer cette histoire.
4/ Nouveau rebondissement... La semaine dernière, la psychiatre m'a dit "il faut peut-être envisager l'hospitalisation... pas longtemps, une semaine, le temps de prendre soin de vous, loin du quotidien, des enfants". Mais elle ne me proposait pas une thalasso, non-non-non ! (dommage...) Devant mes larmes, elle réfléchit, me sourit (elle est très gentille, douce, jolie, ça fait du bien ses sourires) et me prescrit un troisième traitement. De cheval. Vrai, j'ai jamais vu un truc pareil. Je prends mes cachets le soir, 1/2 heure après je dors, et impossible de me réveiller le lendemain, samedi j'ai passé la journée dans l'espace. Sympa...
Bon, je suis très bavarde, c'est fou ! (oups, mot interdit !)
Bref, j'ai décidé de tout arrêter. Pas la thérapie, qui me fait beaucoup de bien, concrètement. Mais les médocs, c'est stop. Je ne veux pas être un légume, même si c'est uniquement quelques semaines, le temps que le traitement s'installe. (en plus, j'ai une rencontre de blogueuses de l'ouest samedi, moi !)
Pour l'instant, pas d'effet rebond, pas de rechute, je me surveille, j'ai hyper bien dormi cette nuit...
Je retourne voir la psychiatre demain, je vais lui annoncer ça... Lui demander ce qu'elle pense du millepertuis (alternative phytothérapie aux antidépresseurs, très utilisé en Allemagne par exemple, mais chez nous, on dit que c'est réservé aux "petites déprimes", et en aucun cas aux "vraies" dépressions. Quelle hypocrisie...)
Je hais les labos, je hais les chercheurs qui ne cherchent pas grand-chose pour soulager les anxio-dépressifs (c'est moi ça !), et ces médocs aux effets secondaires sans fin, qui nous font ressembler à des zombies, obèses de surcroît...
Ma meilleure thérapie, c'est aussi ce blog, la petite vie blogosphérique, les challenges, les trico'13, rondes en tout genre, bref, ces petits objectifs que je me donne et que j'essaie d'atteindre, sans pression. Et toute cette bienveillance, ces compliments, ces petits mots sympas dont je me délecte (non, je ne dis pas ça pour que vous inondiez ma boîte mail de messages adorables, non-non !)
Bon, le devoir m'appelle, ma "petite" élève de tricot m'attend... J'arrive Nadia !!!
Et comme promis, la surprise :
1,2,3, je suis allée vous cueillir du lilas... il embaume la maison...
Vive le printemps !